En direct de Cannes : Paul Ypose, Al Ergy, Alain Fecté et Alice Tologie dans une superproduction Thaïlandaise...

mercredi 19 mai 2004 par Dr Hervé Couteaux2023 visites

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En direct de Cannes : Paul Ypose, Al Ergy, Alain Fecté et Alice Tologie dans une superproduction Thaïlandaise...

En direct de Cannes : Paul Ypose, Al Ergy, Alain Fecté et Alice Tologie dans une superproduction Thaïlandaise...

mercredi 19 mai 2004, par Dr Hervé Couteaux

La polypose nasosinusienne (PNS) garde encore de nombreuses zones d’ombres dans sa physiopathogénie et ses rapports avec le couple diabolique allergie-infection. Cette étude prospective Thaïlandaise tente de démêler les relations entre les différents sommets du triangle PNS-allergie-infection.

Polypose nasale : relation avec l’allergie, les infections nasosinusiennes et le type histopathologique : Kirtsreesakul V.

Division of Allergy and Rhinology, Department of Otolaryngology, Faculty of Medicine, Prince of Songkla University, Songkhla 90110, Thailand

dans J Med Assoc Thai. 2004 Mar ;87(3):277-82

 Objectif :

  • évaluer la relation des polypes nasaux avec l’allergie, les infections nasosinusiennes et le type histopathologique par l’examen de la prévalence de ces facteurs parmi les patients atteints de polypose nasosinusienne.

 Conception de l’étude  :

  • étude prospective descriptive.

 Matériel et méthode  :

  • un total de 73 patients ont été inclus entre le 1er octobre 99 et le 31 août 2002 à la clinique d’allergie et de rhinologie de la faculté de médecine, hôpital Songklanagarind.
  • L’histoire médicale a été notée.
  • Des prick tests, une endoscopie nasale avec biopsie, et des radiographies des sinus maxillaires ont été réalisés.
  • La positivité des tests cutanés a été définie par au moins un aéroallergène donnant une papule d’une taille supérieure ou égale de plus de 3 mm par rapport au contrôle négatif.
  • Les rhinosinusites ont été diagnostiquées par des symptômes cliniques, une endoscopie nasale positive et/ou une radiographie des sinus maxillaires positive.
  • Les investigations histopathologiques ont été classées en inflammation prédominante à éosinophiles ou à neutrophiles.

 Résultats :

  • 68,5 % des patients avec une polypose nasale ont eu des tests cutanés positifs, et 67,1 % présentaient une rhino-sinusite.
  • Une inflammation à éosinophiles était présente dans 69,9 % des cas, tandis que l’inflammation à neutrophiles se retrouvait dans 30,1 % des cas.
  • Selon chaque type histopathologique, 62,7 % des patients avec une inflammation à éosinophiles et 81,8 % des patients avec une inflammation à neutrophiles avaient des tests cutanés allergiques positifs.
  • Il n’y avait pas de différence statistiquement significative dans la prévalence de la positivité des tests allergiques cutanés entre les inflammations à éosinophiles et celles à neutrophiles (p= 0,107).
  • 60,8 % des patients avec une inflammation à éosinophiles et 81,8 % des patients avec une inflammation à neutrophiles avaient une rhino-sinusite.
  • Il n’y avait pas de différence statistiquement significative dans la prévalence de rhinosinusites entre les inflammations à éosinophiles et à neutrophiles (p= 0,079).

 Conclusion  :

  • la polypose nasale est associée à des tests cutanés positifs dans 68,5 % des cas, à des rhinosinusites dans 67,1 % des cas et à une inflammation à éosinophiles dans 69,9 % des cas.
  • Il n’y avait pas de différence statistiquement significative dans la prévalence des tests cutanés d’allergie positifs et la rhinosinusite entre les inflammations à éosinophiles et à neutrophiles (p= 0,107 et p= 0,079, respectivement).

Les principaux résultats de cette étude concernent l’association de la polypose à une prévalence élevée de tests cutanés positifs (68,5 % des cas), à des rhino sinusites dans 67,1 % des cas et à une inflammation à éosinophiles dans 70 % des cas.

L’association polypose allergie a été souvent discutée.

Le rôle causal de l’allergie n’a pas été clairement démontré, par contre, elle est indiscutablement un facteur à prendre en compte dans un nombre non négligeable de patients atteints de polypose.

Les auteurs retrouvent une proportion élevée de tests cutanés positifs (68,5%), ce chiffre paraît assez élevé, la prévalence habituellement retrouvée variant classiquement de 25 à 45 %.

La polypose nasosinusienne est une affection invalidante, dont la prévalence dans la population générale varie de 1 à 4 % selon les études. Rare chez les enfants (prévalence à 0,1 %), sa fréquence paraît augmenter avec l’âge. Elle s’associe à un asthme dans 30 à 70 % des cas.

Des travaux récents suggèrent l’existence d’un facteur héréditaire pour le développement d’une polypose.

Les facteurs extrinsèques allergiques et infectieux ne paraissent pas être étiologiques.

Quand l’allergie intervient, c’est plus volontiers une allergie perannuelle qui paraît en cause par le biais d’une inflammation persistante.

Il faut évidemment citer le cas particulier de la maladie de Widal, se traduisant par la co-existence d’un asthme, d’une polypose nasosinusienne et d’une intolérance à l’aspirine et aux anti-inflammatoires non stéroïdiens. On peut estimer qu’environ 14 % des patients atteints de polypose présentent une intolérance à l’aspirine.

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