La rhinite allergique, c’est pas cool !

jeudi 26 septembre 2002 par Dr Alain Thillay2741 visites

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La rhinite allergique, c’est pas cool !

La rhinite allergique, c’est pas cool !

jeudi 26 septembre 2002, par Dr Alain Thillay

La rhinite allergique diminue la qualité de vie. Cette étude tente de montrer les conséquences sur les fonctions cognitives et le bien-être psychologique. Les patients atteints de rhinite allergique seraient surtout touchés au niveau de ce bien-être psychologique.

Relation entre la rhinite allergique, les troubles des fonctions cognitives et le bien-être psychologique. : Kremer B, Den Hartog HM, Jolles J. dans Clin Exp Allergy 2002 Sep ;32(9):1310-5

 CONTEXTE. La rhinite allergique symptomatique diminue la qualité de vie du fait des symptômes ressentis, de la dégradation du bien-être psychologique et de la fonction cognitive. Peu d’investigations ont mesuré les fonctions cognitives objectivement ce qui rend incertain le fait que la rhinite allergique puisse les altérer.

 OBJECTIF. Évaluer la relation entre rhinite allergique symptomatique, les fonctions cognitives et le bien-être psychologique. Nous avons évalué les différences entre dégradation objective et subjective de la cognition.

 METHODES. Les fonctions cognitives (mémorisation, vitesse et souplesse du traitement de l’information) et le bien-être psychologique de 26 patients souffrant de rhinite allergique et de 36 personnes en bonne santé (groupe contrôle), appariées selon l’intelligence, l’éducation, l’âge et le sexe, ont été comparés. Nous avons pris en considération l’éducation, l’intelligence, le sexe et l’âge.

 RESULTATS. Globalement, le bien-être psychologique est significativement détérioré chez les patients atteints de rhinite allergique, comme le montre les scores élevés de carence affective, de plaintes somatiques, de troubles du sommeil, de tendance dépressive, alors que la cognition reste normale.

 CONCLUSIONS. La rhinite allergique est en rapport avec une détérioration significative du bien-être psychologique et une perception d’altération de la cognition. Cependant, on ne trouve pas de détérioration objective des fonctions cognitives. Les patients allergiques doivent temporairement faire plus d’effort pour maintenir leur performance résultant d’un épuisement précoce, qui n’a pas été noté lors de l’évaluation mais qui retentit sur le bien-être psychologique.


Vraiment, c’est pas cool d’être allergique. Mais, heureusement, nous disposons de traitements efficaces, symptomatiques (anti-histaminiques, corticoïdes locaux…) et étiologiques (l’immunothérapie spécifique) pour rendre la joie de vivre à nos patients allergiques.

Si vous souffrez d’une rhinite allergique, et si vous voulez voir la vie en rose, aucune hésitation, soignez-vous !

Aucune étude n’a jamais montré que les allergiques ont un terrain psychique particulier intrinsèque, c’est le fait de souffrir de manifestations allergiques qui détériore la qualité de vie et retentit sur le psychisme.

Vos commentaires

  • Le 27 septembre 2017 à 13:31, par Carole En réponse à : La rhinite allergique, c’est pas cool !

    Bonjour,
    Mes tests allergo ont démontrés une allergie aux acariens et pollens.
    Je ne souffre pas vraiment d’effets secondaires classiquement décrits mais je ressens plus un picotement nasal. Par contre j’ai une lourde impression d’être ralentie intellectuellement, bcp de mal à me concentrer sur des tâches simples par exemple. Cela complique mon activité professionnelle.
    Je trouve assez peu d’études et témoignages de telles conséquences liées à la rhinite chronique.

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