Exposition aux émanations du trafic routier et toux nocturne durant la petite enfance : la cohorte de naissance CCAAPS (The cincinnati childhood allergy and air pollution study) : Heidi Sucharew 1 , Patrick H. Ryan 1 , David Bernstein 2 , Paul Succop 1 , Gurjit K. Khurana Hershey 3 , James Lockey 1 , Manuel Villareal 2 , Tiina Reponen 1 , Sergey Grinshpun 1 and Grace LeMasters 1
1 Department of Environmental Health, University of Cincinnati Medical Center, Cincinnati, OH, USA , 2 Department of Internal Medicine, University of Cincinnati Medical Center, Cincinnati, OH, USA , 3 Cincinnati Children’s Hospital Medical Center, Cincinnati, OH, USA
dans Pediatric Allergy and Immunology
Volume 21 Issue 2p1, Pages 253 - 259
– Introduction :
- Bien que de nombreuses études aient étudié l’association entre la pollution de l’air et son retentissement respiratoire chez les enfants, peu de travaux se sont focalisés sur la toux nocturne.
– Objectif de l’étude :
- L’objectif de ce travail a été d’évaluer de façon simultanée plusieurs données :
- le facteur familial (race, sexe, asthme paternel et maternel, alimentation au sein ou non)
- les manifestations cliniques (sensibilisation allergique, sifflements respiratoires)
- les facteurs d’environnement familial (chien, chat, moisissures, endotoxines et poussières d’acariens)
- et d’autres facteurs d’environnement (pollution dû au trafic routier, exposition au tabagisme passif)
- Ceci afin d’étudier les associations liées à des accès récurrents de toux nocturne durant la petite enfance ;
– Matériel et méthode :
- Utilisation des données de la cohorte CCAAPS (Allergies chez les enfants de Cincinnati et étude de la pollution de l’air)
- Un modèle statistique a été développé pour étudier les relations entre ces différents facteurs.
- La corrélation a été réalisée à différents âges : 1, 2 et 3 ans.
– Résultats :
- La prévalence de la toux nocturne est importante et est similaire quelque soit l’âge : respectivement 21.6%, 17.3% et 21.1%.
- Les enfants exposés aux plus grandes concentrations de poussières du trafic routier ont un risque estimé d’augmentation de la toux nocturne de 45% par rapport aux enfants les moins exposés (OR ajusté : 1.45, IC95% : 1.09-1.94).
- Par ailleurs, le sifflement bronchique est associé à un risque augmenté de 76% de la toux nocturne (OR ajusté 1.76, IC95% : 1.36-2.26).
- Une tendance protectrice de l’alimentation au sein a été notée avec une réduction de 27% lors de l’alimentation au sein (OR ajusté 0.73, IC95% : 0.53-1.01).
- Aucun autre facteur n’est significatif ;
– Conclusion :
- Ces résultats suggèrent que l’exposition au trafic routier pourrait être un facteur de risque de toux nocturne récurrente chez les jeunes enfants.