Réactivité des voies aériennes au mannitol 24 heures après un challenge allergénique chez des asthmatiques atopiques : Davis BE, Amakye DO, Cockcroft DW.
Airway responsiveness to mannitol 24 h after allergen challenge in atopic asthmatics.
dans Allergy 2015 ; DOI : 10.1111/all.12601.
– Contexte :
- La réactivité des voies aériennes à un stimulus indirect est positivement corrélée à l’inflammation des voies aériennes.
- Chez les asthmatiques atopiques, l’inhalation d’allergènes est associée à un afflux de cellules inflammatoires et augmente la réactivité lors d’un test à la métacholine 3 heures et 24 heures après l’exposition.
- Il a été montré une diminution de la réactivité au mannitol 3 heures après une inhalation d’allergènes.
- Le travail actuel s’intéresse à la réactivité au mannitol 24 heures après une exposition allergénique.
– Méthodes :
- 11 asthmatiques atopiques modérés ont réalisés deux tests séparés de provocation allergéniques.
- Par tirage au sort, les tests à la métacholine et au mannitol ont été pratiqués 24 heures avant et après la provocation.
- Les niveaux de fraction exhalée de No étaient également mesurés.
– Résultats :
- Le test allergénique augmente la réactivité des voies aériennes à la métacholine 24 heures après le challenge. La PC20 diminue de 5.9 mg/ml (1.8-19.4) à 2.2 mg/ml (0.81-5.89), p=0.01.
- Cela correspond à une augmentation significative de la FeNO (p=0.02).
- Au contraire, le test allergénique diminue la réactivité des voies aériennes au mannitol ; le ratio dose-réponse moyen est significativement plus élevé après exposition allergénique (57 mg/% de chute de VEMS [27-121] à 147 mg/% de chute de VEMS [57-379], p=0.03) et le niveau de FeNO n’est pas significativement augmenté (p=0.054).
– Conclusion :
- Les modifications de réactivité des voies aériennes induites par un test allergénique direct ou indirect sont franchement différentes.
- La perte de réactivité avec le mannitol n’est pas explicable uniquement par une période réfractaire.
- L’effet d’une exposition allergénique sur la réactivité des voies aériennes à un stimulus indirect requière d’autres investigations.