Nature de l’allergie au melon chez des sujets allergiques à l’ambroisie : Une étude de 1000 patients. : Asero, Riccardo1 ; Mistrello, Gianni ; Amato, Stefano
dans Allergy and Asthma Proceedings, Volume 32, Number 1, January/February 2011 , pp. 64-67(4)
– Contexte :
- Des études antérieures suggèrent une réactivité croisée entre le pollen spécifique d’ambroisie et des allergènes du melon.
– Objectifs :
- Cette étude visait à préciser l’origine de la réactivité croisée entre le pollen d’ambroisie et la famille des Cucurbitacées.
– Méthodes :
- Un millier de sujets allergiques à l’ambroisie ont été interrogés sur la présence d’un syndrome d’allergie orale (OAS) induit par le melon ou la pastèque et ont été divisés en réactifs à 3 sources d’allergènes saisonniers ou moins et réactifs à plus de 3 sources d’allergènes saisonniers.
- Les patients ayant rapporté une allergie au melon et / ou à la pastèque ont subi des tests cutanés (SPT) avec du melon frais et, ont également été testés, après 2006, avec un extrait de pollen de palmier dattier enrichi en profiline.
- Parce qu’aucune IgE-réactivité à l’extrait de melon n’a été détectée in vitro, un test ELISA a été réalisé à l’aide d’un extrait de pollen de palmier dattier, et des tests d’inhibition ont été effectués à l’aide de pollens de Graminées, de profiline de palmier dattier, et d’albumine sérique bovine (BSA) comme inhibiteurs.
– Résultats :
- 646 sujets ont réagi à 3 allergènes saisonniers ou moins et et 354 sujets ont réagi à plus de 3 allergènes saisonniers.
- 4 sujets sur 646 (1%) et 81sujets sur 354 (23%) ont signalé des antécédents d’OAS induit par le melon ou la pastèque (p<0,0001).
- 43 des 46 (93%) sujets réactifs au melon ont eu des SPT positifs à l’extrait de pollen de palmier dattier enrichi en profiline qui a été positif pour 0/2 (0%) des sujets réactifs à 3 sources d’allergènes saisonniers ou moins versus 43/44 (98%) des sujets réactifs à plus de 3 sources d’allergènes saisonniers (p <0,0001).
- in vitro, le sérum de sujets allergiques au melon a montré une forte IgE-réactivité à l’extrait de pollen de palmier dattier enrichi en profiline, qui a été abolie par préabsorption avec les pollens de Graminées et un extrait de pollen de palmier dattier, mais pas par la BSA.
– Conclusion :
- Chez des sujets allergiques au pollen d’ambroisie, l’allergie au melon est très probablement liée à une sensibilisation croisée à une profiline panallergène et non à des allergènes spécifiques de pollen d’ambroisie.
- Cette étude confirme l’association entre la sensibilisation à la profiline et l’allergie au melon.