Prévention de la sensibilisation allergique alimentaire par voie orale par l’application sur la peau de l’aliment dans un modèle murin : W. Li1,2, Z. Zhang2, A. Saxon1, K. Zhang1
Article first published online : 17 FEB 2012
DOI : 10.1111/j.1398-9995.2012.02798.x
dans Allergy
– Contexte :
- En matière d’allergies alimentaires, les options thérapeutiques restent limités.
- Le développement de nouvelles approches pour la prévention et/ou le traitement de l’allergie sévère à l’arachide et d’autres allergies alimentaires est donc urgent.
– Objectif :
- L’objectif de cette étude était de vérifier si l’application cutanée de l’allergène alimentaire peut être utilisé comme intervention prophylactique et/ou thérapeutique contre les allergies alimentaires.
– Méthode :
- Des souris Balb/C ont reçu 5 applications cutanées hebdomadaires d’extrait complet d’arachide (CPE) ou d’ovalbumine (OVA), allant de 10 à 1000 mg, sur la peau du dos rasé, suivie par 5 traitements hebdomadaires de CPE par voie orale ou d’OVA avec toxine de choléra pour induire une réactivité allergique à la nourriture.
- Les réponses immunologiques aux allergènes et les manifestations allergiques cliniques ont été examinées à plusieurs moments.
– Résultats :
- L’application sur la peau d’une dose de 10 à 1000 pg de CPE ou OVA sur une peau structurellement intacte n’a pas conduit à une sensibilisation allergique à l’arachide ou à l’OVA.
- Au contraire, l’application cutanée d’allergènes a bloqué, de façon dose-dépendante, l’induction subséquente de la sensibilisation orale, y compris l’inhibition induite par la sensibilisation orale des CPE-IgE spécifiques, des IgG1, IgG2a, supprimant l’anaphylaxie à l’arachide, et modulant la production de cytokines consécutive à une sensibilisation par voie orale.
- L’application cutanée d’OVA également donné lieu à des résultats similaires à l’application de CPE.
– Conclusion :
- L’application cutanée d’arachide ou d’OVA sur une peau intacte peut bloquer le développement des allergies alimentaires correspondantes induites par voie orale, ce qui suggère que la tolérance allergique à l’arachide et l’OVA peut être réalisée via l’application cutanée des allergènes.