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Votre chien a du chat, mais ce n’est pas grave
lundi 23 décembre 2024, par
Introduction
-* Les auteurs explorent la possibilité de distinguer une véritable sensibilisation aux chats d’une réactivité croisée avec les chiens chez les personnes allergiques possédant exclusivement des chiens.
- L’augmentation des allergies aux animaux domestiques, en particulier la complexité du diagnostic liée à la réactivité croisée entre allergènes félins et canins.
- Les IgE spécifiques à Fel d 1 (e94) peuvent être utilisées pour différencier une véritable allergie aux chats d’une réactivité croisée chez les propriétaires exclusifs de chiens.
Méthode
- Population étudiée : 31 participants souffrant de symptômes allergiques aux chiens, sans exposition aux chats, recrutés en clinique.
- Tests réalisés : tests cutanés (SPT) et dosages d’IgE spécifiques (e5, e1, e94) par ImmunoCAP. - Technique :
- Tests cutanés pour évaluer les réactions aux phanères de chien et de chat.
- Tests d’inhibition ELISA pour étudier la réactivité croisée entre les allergènes canins et félins.
- Critères d’analyse :
- Réactivité des IgE spécifiques aux allergènes des chiens et des chats.
- Mesures de l’inhibition maximale et de la concentration inhibitrice (IC50).
Résultats
- Caractéristiques des patients : tous positifs à l’e5 (IgE aux allergènes canins), 25/31 à l’e1 (IgE phanères de chien), et 8/25 à l’e94 (IgE Fel d 1, allergène félin majeur).
- Symptômes : asthme, rhinite, conjonctivite, et dermatite atopique.
- Réactivité croisée :
- Les tests ELISA ont révélé des différences significatives entre les groupes positifs et négatifs à l’e94.
- Dans le groupe positif à l’e94 :
- Réactivité majoritairement liée à Fel d 1, avec faible influence des allergènes canins.
- Dans le groupe négatif à l’e94 : forte réactivité croisée entre allergènes félins et canins.
- Interprétation des IC50 : Les IC50 pour les phanères de chat dans le groupe positif à l’e94 étaient significativement plus faibles, suggérant une sensibilisation spécifique.
Discussion
- Interprétation des résultats :
- Une sensibilisation primaire à Fel d 1 (e94) est fréquente même chez les propriétaires de chiens, probablement due à l’omniprésence des allergènes félins dans l’environnement.
- La distinction entre sensibilisation primaire et réactivité croisée est cruciale pour une immunothérapie efficace.
- Implications cliniques :
- Les résultats soutiennent l’inclusion de Fel d 1 dans les régimes diagnostiques et thérapeutiques, en particulier pour éviter les prescriptions inutiles d’immunothérapie.
- Limites de l’étude :
- Standardisation insuffisante des extraits d’allergènes canins.
- Concentration sur un seul marqueur (e94), excluant d’autres allergènes pertinents.
Conclusion
La mesure des IgE spécifiques à Fel d 1 (e94) peut efficacement différencier une véritable sensibilisation aux chats d’une réactivité croisée chez les propriétaires exclusifs de chiens.
Fel d 1 est un marqueur fiable pour guider la prescription de l’immunothérapie spécifique à l’allergène. Les résultats renforcent la nécessité d’adopter une approche diagnostique moléculaire pour améliorer le traitement des allergies aux animaux domestiques.
Ouf, bonne nouvelle : si certains allergènes de chien sont bien des Fel d 1 like, celle-ci reste toutefois un marqueur valable de sensibilisation pour le chat. C’est plutôt rassurant même s’il y a bien des limites telles que la qualité des extraits allergèniques que nous testons où la limitation à un seul marqueur pour discriminer.
Il y a encore des progrès à faire mais avec Fel d 1 on a tout de même un assez bon marqueur de sensibilisation au chat, même pour les propriétaires de chien !