Un nouveau souffle pour les peaux en souffrance

mercredi 19 mars 2025 par la rédaction

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Un nouveau souffle pour les peaux en souffrance

Un nouveau souffle pour les peaux en souffrance

mercredi 19 mars 2025

La peau, la muqueuse : nos deux interfaces de communication avec l’extérieur, nos deux barrières qui permettent notre intégrité. Des études récentes ont mis en évidence des aspects inattendus de leur fonctionnement.

La peau est une mini centrale électrique.

Les cellules épithéliales de notre peau, longtemps considérées comme de simples barrières protectrices, se révèlent être bien plus complexes que prévu. Une étude récente a révélé leur capacité à émettre des signaux électriques en réponse à des blessures localisées causées par un laser. Ces signaux, semblables à des potentiels d’action neuronaux, mais qui durent environ 1 à 2 secondes, se propagent sur des distances allant jusqu’à plusieurs centaines de micromètres à une vitesse moyenne d’environ 10 mm/s. Cette activité bioélectrique laisse à penser que les cellules épithéliales échangent des informations afin de synchroniser leurs réactions, en particulier pendant le processus de cicatrisation.

La respiration est le maestro de nos pupilles.

La façon dont nous respirons influence subtilement la taille de nos pupilles. Des chercheurs ont découvert que la dilatation de ces dernières suit le cycle respiratoire : la pupille atteint sa plus petite dimension au moment où l’inhalation commence et sa plus grande dimension pendant l’expiration. Cette variation, nommée « réponse pupillaire rythmée par la respiration », révèle une synchronisation entre le système respiratoire et le système nerveux autonome, indiquant ainsi que notre fonctionnement physiologique général s’ajuste subtilement grâce à nos cycles respiratoires.

L’allergie vient compliquer les choses : un duo qui ne se comprend pas.

En cas d’allergie, le nez devient souvent un bastion assiégé, ce qui oblige les gens à adopter une respiration par la bouche. Cette modification perturbe l’équilibre délicat entre les systèmes nerveux sympathique et parasympathique, affectant ainsi potentiellement la réponse pupillaire liée à la respiration. Parallèlement, la peau n’est pas en reste : les réactions allergiques peuvent altérer la communication cellulaire, ce qui compromet sa capacité à réagir efficacement aux agressions et à se régénérer. Par conséquent, durant une crise allergique, ces deux systèmes clés sont affectés, mettant ainsi en évidence leur étroite interdépendance au sein de notre fonctionnement corporel.

Ces découvertes mettent en évidence l’importance d’une respiration nasale optimale et d’une peau en bonne santé pour maintenir l’harmonie dans notre corps. Elles ouvrent également la voie à de nouvelles approches thérapeutiques qui visent ces mécanismes interdépendants.


Voir en ligne : Réponse pupillaire à la respiration